Après ce weekend end plutôt sympa sur la côte, nous relançons les agences de travail et les wineries où nous avions laisser nos coordonnées. Pas de réseau à Walpole…nous passons donc 1h dans une cabine téléphonique a appeler à droite à gauche, résultat : pas grand-chose. Nous décidons alors de laisser tomber la Western Australia et de prendre la route pour le Wave Rock à 500km au nord pour ensuite redescendre sur Adelaide en South Australia et, « hopefully », trouver du job là-bas. Nous partons donc vers Albany avant de prendre la freeway vers le Nord.
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Après 1h de route, nous passons dans un bled où le portable capte et nous recevons un message de l’agence Bacchus Contracting pour bosser mercredi et jeudi, voire plus, à Fraser Gallop, une winery de Margaret River. Donc changement de programme, nous devons être à Margaret dans 2 jours…Nous décidons quand même d’aller à Albany car j’ai ouïe dire qu’il y avait un skatepark là-bas. Nous y passons donc l’après midi avant de rebrousser chemin vers l’ouest. Nous prenons la route vers 5h et nous nous arrêtons dormir à Rocky Gully, le plus petit bled qu’on est vu.
Après une bière au pub, nous campons dans un champ, bien tranquille.
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Mardi matin, on enchaine la route jusqu’à Margaret, douche à la plage et quête d’un spot pour dormir, pas évident…comme d’hab : toute la côte est un National Park où les rangers sont susceptibles de venir nous réveiller pour nous mettre 200 dollars d’amende. Mais tant pis, comme nous allons nous lever à 5h pour aller bosser à 6h, nous serons peut-être chanceux. Nous nous installons donc en bord de mer, mais au moment d’aller se coucher, il y a une vingtaine de moustiques dans le van qui ont vite fait de nous chasser d’ici : la côte n’est pas un bon plan pour dormir. Nous finissons par dormir à l’arrache au bord de la route car pas le temps de chercher un autre endroit, demain réveil aux aurores !
Mercredi 6h30, donc, nous découvrons les joies du travail payé à la pièce : plus tu ramasses, plus tu gagne d’argent . C’est donc une course contre la montre, pas le temps de flâner ni de grignoter des raisins. Chaque « bucket » remplit est payée 3 dollars… Un peu crevés et courbaturés après 5h de boulot, direction la plage pour se revigorer et se doucher. Demain rebelote.
Jeudi, même avec le dos éclaté, nous récoltons plus que la veille, nous gagnons 170dollars et en plus nous avons du boulot pour 7 à 8 semaines, cool !

Ne nous réjouissons pas trop vite : sur la route de Cowaramup, le van fait un bruit bizarre, je m’arrête pour voir, ça fuit, ça fume… nous ne repartirons pas. En panne, encore ! Nous n’avons décidemment pas acheter le meilleur van sur le marché australien de l’occasion ! Heureusement, pendant que nous poussions sur le bord de la route, le manager de Fraser Gallop nous a vu et il nous a tracter jusqu’au garage. Bref coup d’œil dans le moteur, verdict : c’est grave , il faut changer la tête du moteur, 1000 dollars ! Le désespoir commence à nous gagner, comment on va aller bosser ? ou on va dormir ? comment aller faire les courses, se doucher ?...c’est un peu la merde. En bon gitans, nous campons sur le parking du garage, et nous ferons du stop demain à 5h pour essayer d’aller travailler.
Après le dîner, alors que nous allions nous coucher, arrive une voiture sur le parking du garage. Nous avons eu un peu peur car c’est interdit de dormir là, évidemment, mais nous avons vite été soulager en voyant que c’était un enfant qui conduisait, avec son père à coté :ils venaient juste chercher de l’eau. Le père , Lionel, est venu nous voir, nous demander ce qu’on faisait là. Nous lui avons donc raconter notre malheur, et il nous a aussitôt proposer de nous prêter une voiture pour aller bosser, car il en avait deux. C’est ça « l’Australian Spirit ».Il nous prête un « ute », genre de pick-up de fermier, nous avons peine à y croire, ces Australiens sont vraiment hallucinants ! Il nous propose même de venir installer notre tente dans un de ses champs. Mais on verra ça demain, pour le moment dodo. Nous sommes finalement chanceux dans notre malchance, nous pouvons aller bosser ces prochains jours car il nous laisse la caisse jusqu’à que le van soit réparer, probablement mercredi.
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Le lendemain, nous retournons à la ferme de Lionel après le job. Une bière fraiche nous attend (et oui, il fait toujours 40°C) et notre nouvel ami nous fait visiter se ferme où il a tout pour mener la belle vie : des vaches, des poules, des légumes. Il vend une vache de temps en temps pour avoir du cash, il va surfer le matin, travaille avec son fils l’aprem, prend l’apéro le soir, comme ils disent ici : « NO WORRIES » ! Nous sommes aller nourrir les jeunes veaux avec lui, moment génial ! Il nous présente un de ses amis, Ron, un vieux monsieur de 72ans qui, dès que Lionel lui a parlé de nous a tout de suite proposer de nous héberger car il a une grande maison où il vit seul. No worries.

Nous emménageons le soir même, un peu gênés, mais Ron nous met tout de suite à l’aise en nous disant qu’on peut rester tant qu’on en a besoin. No worries. Autant dire qu’après 10 jours de camping, de dinette et de nuits dans le van, un vrai repas, une bonne douche chaude et un vrai lit, ça fait pas de mal.
Nous partons bosser samedi sur un petit nuage en se sentant vraiment locaux dans notre pick-up. Le manager de la winery, ami de Lionel, nous a donner du boulot supplémentaire pour gagner plus d’argent pour payer les réparations du van maudit ; et il nous a filler une bouteille de rouge de 2002, succulente ! Les australiens ont définitivement le cœur sur la main, du moins ceux qu’on a rencontrer jusque là. C’est donc une journée à 200 dollars ! No worries.

Nous sommes installés pour environ deux mois à Cowaramup, à 10km de Margaret River, dans une maison toute neuve et toute propre, avec du boulot assuré et plutôt bien payé. Nous allons bosser tous les jours aux aurore pour remplir le compte en banque le plus possible avant de prendre la route vers l’Est. Toutes nos après midi sont libres : plage, skate, repos, apéros avec les voisins durant lesquels notre anglais progresse chaque seconde. C’est vraiment un pays incroyablement incroyable où, encore une fois, « No worries » résume toute la philosophie.
Bref pour nous la vie est belle, nous espérons que pour vous aussi.